En 2015, le label ISR a été lancé par Michel Sapin, ministre de l’économie et des finances lors de l’événement organisé par le FIR pour inaugurer la Semaine de l’ISR[1]. La création d’un signe de qualité pour les produits responsables par le gouvernement était un signal fort afin de permettre aux épargnants de faire un choix éclairé.
Un label, pour conserver la confiance et sa crédibilité, doit évoluer pour accompagner les attentes de sa cible. En 2020, à la demande de Bruno Le Maire, l’Inspection générale des finances a mené une mission sur le label ISR et le FIR a salué les conclusions de cette mission qui invitaient clairement à transformer le label, sous peine de « perte inéluctable de crédibilité et de pertinence ». Un nouveau comité du label a donc été nommé et, en 2022, le Forum a répondu à la consultation organisée par celui-ci. Le FIR appelait, une nouvelle fois, à certaines transformations qui lui paraissent essentielles pour la clarté et à la crédibilité du label ISR : la gradation de celui-ci, l’introduction d’exclusions significatives, la fixation de seuils minimaux d’exigence liés à l’accord de Paris[2], la pluralité de stratégies d’investissement au-delà du Best in Class, etc.
Convaincu de l’importance d’un label exigeant, clair et crédible, le FIR a participé aux groupes de travail constitués sous l’égide du comité du label et il répondra à la consultation qui doit être lancée en avril sur le nouveau projet de cahier des charges.
Constatant, à ce stade, une orientation des travaux éloignée de ses recommandations, le FIR a décidé de se mettre en retrait du sous-comité dédié à la promotion du label. Il reprendra volontiers ce rôle, si la nouvelle version du label répond aux niveaux d’exigence que sont en droit d’attendre les épargnants.
[1] Devenue depuis Semaine de la Finance Responsable
[2] Dans le même esprit, le FIR juge indispensable d’inclure des seuils minimaux alignés sur l’accord de Kunming-Montréal sur la biodiversité.